La confession négative
Nouvelle édition révisée par l'auteur en 2010
«Ce n’était plus la guerre fantomatique à quoi, depuis mon arrivée à Beyrouth, je m’étais habitué et qui ne venait pas ; ce n’était plus du roman devenu vague rêverie au fond de l’ennui ; c’était l’essence même de toute littérature : la guerre, violente, exigeante, dangereuse, enivrante, aussi, car j’y ai retrouvé les gestes qui étaient les miens, enfant dans les bois de Siom, quand je jouais à la guerre et que je mourais ou tuais avec une ivresse qui me laissait croire que j’étais la proie d’autre chose que de la fièvre du jeu.
Mais à Beyrouth, cette nuit-là, au premier étage du magasin que nous devions tenir, dans le bruit des armes, les éclats, l’odeur de poudre, d’huile et de métal chaud, je sentais les autres miliciens bien plus proches de moi que mes anciens compagnons de jeu.
Tout ça me plaisait dans une dimension inquiétante, voire terrifiante du plaisir : celle qu’on connaît dans les très grandes amours.»
Mais à Beyrouth, cette nuit-là, au premier étage du magasin que nous devions tenir, dans le bruit des armes, les éclats, l’odeur de poudre, d’huile et de métal chaud, je sentais les autres miliciens bien plus proches de moi que mes anciens compagnons de jeu.
Tout ça me plaisait dans une dimension inquiétante, voire terrifiante du plaisir : celle qu’on connaît dans les très grandes amours.»
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
Acheter
Détails
512 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070437993
Date de parution
Collection