Les garçons de l’été est une belle réussite ! La construction du roman, lente, minutieuse, alternant les points de vue des diverses protagonistes (ils sont nombreux) permet une immersion terrible dans cette famille bien sous tous rapports, parfaite même en apparence (un père pharmacien, une mère qui a choisi d’arrêter la médecine pour s’occuper de son foyer, des garçons magnifiques, costaux qui mènent des études brillantes, dieux du surf pendant leur temps de libre) mais qui cache des secrets, des vices et des rancœurs.
Ah, comme les Chastaing sont beaux, comme ils font envie avec leur réussite ! Mais, comme l’habit ne fait pas le moine et comme il ne faut pas se fier aux apparence, je vous laisse imaginer ce qui se cache derrière tout cela.
Rebecca Lighieri manie la tension avec brio, c’est parfois à la limite du soutenable. Elle raconte à travers ses personnages, une histoire sombre, inquiétante et développe une tension qui vous agrippe fort, très fort. Le malaise est omniprésent. Entre les secrets inavouables des uns et des autres, les personnages bons qui sont malmenés, les violences sourdes qui se mettent à crier…. L’histoire prend des airs de thriller qu’on dévore avec grand intérêt, curieux de savoir comment tout cela va (mal) se terminer, jusqu’où ira ce déchaînement.
Les vérités se dévoilent, les masques tombent, les culpabilités réveillent les choses tapies, secrètes et dévoilent des ressentiments forts… Les garçons de l’été est de ces romans qui possède les bases d’un roman idyllique (cadres, personnages…) mais qui justement vous entraîne dans ce quelque chose de sombre, poisseux et terrible. J’adore !
Quant à l’écriture, c’est juste un pur bonheur. J’ai adoré le style et la manière dont elle brosse ses personnages, des êtres terribles, touchants, inquiétants et perturbants mais tous travaillés avec acuité.