Ce site utilise des cookies nécessaires à son bon fonctionnement et des cookies de mesure d’audience. Pour plus d’informations et pour en paramétrer l’utilisation, cliquez ici. En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous consentez à l’utilisation de cookies.
Roberto Saviano est un journaliste et écrivain qui est condamné à mort par la mafia italienne depuis son ouvrage « Gomorra ». Il a une réputation d’obstiné. Quand cet auteur se lance dans un projet, ... il y consacre tout son temps, tout son esprit et se retrouve comme habité par le thème. Et le moins que l’on puisse dire c’est que pour s’attaquer à la cocaïne, il a une nouvelle fois déployé une énergie folle. Il a voyagé dans le monde entier, a rencontré un grand nombre de protagonistes, a recensé tous les chiffres, dans le but de nous faire entrer dans l’univers des stupéfiants.
Lorsque j’imaginais le trafic de cocaïne, je résumais ça au dealer colombien vendant sa marchandise à des pauvres drogués dans des rues sombres. Mais à la fermeture de ce livre, ma vision s’est vraiment élargie et le plan d’ensemble que j’ai découvert, est plutôt effrayant.
On débute par un voyage en Amérique du Sud dans les champs de coca. On y côtoie les producteurs, les narcotrafiquants célèbres et leurs cartels meurtriers. En Afrique et en Europe, on fait aussi connaissance avec les brokers, pourvoyeurs du virus sur toute la planète. En Russie, on rencontre la Mafija, nouvel acteur important. On termine notre périple avec les consommateurs finaux et les organisations policières chargées de mener la chasse. Aux détours des paragraphes, on découvre aussi des détails un peu plus techniques : comment se fabrique la substance, comment elle est transportée incognito, comment l’argent est blanchi, comment les banques et les femmes jouent des rôles prépondérants, comment les chiens renifleurs sont entraînés…et j’en oublie, le thème est tellement vaste.
Grâce à une enquête exigeante et des portraits souvent dramatiques, Roberto Saviano remplit à merveille son rôle de dénonciateur du système, même s’il sait très bien que la cause paraît vaine tant la machine semble intarissable et inarrêtable.
En conclusion, cet essai est essentiel pour se faire une véritable idée du pouvoir de l’or blanc !