Si l’intrigue, démarrant par un sujet banal (un drame familial), a quelque chose de téléphoné, relançant encore une fois et toujours le thème du couple en crise et de la culpabilité à la suite du décès d’un enfant, je dois dire que Kate O’Riordan a su donner un bon coup de neuf à l’histoire en lui apportant suffisamment de rebondissements, de diabolisme et de crédibilité pour que ça fonctionne bien et surtout qu’on se laisse totalement prendre par l’enchaînement des évènements sans finalement avoir le sentiment de déjà-vu.
D’abord publié en littérature blanche, La fin d’une imposture arrive en poche du côté Policier/thriller et je crois que cette classification lui convient à merveille. Il s’agit là effectivement d’un bon thriller psychologique qui, à mesure que l’on progresse, devient de plus en plus haletant et angoissant. Si l’attachement à l’un ou l’autre des personnages n’est pas spécialement fort (pour ma part), l’empathie n’en est pas pour autant altérée. Au contraire, on se met très facilement à leur place et cette plongée dans la famille fragilisée en devient presque cauchemardesque.
Manipulation, culpabilité, pulsions érotiques, ambiguïté des sentiments sont les éléments qui rendent ce roman aussi palpitant. Même si le dénouement reste un peu convenu, La fin d’une imposture reste un page-turner efficace qui m’a séduite autant par ses personnalités bien travaillées que par ses coups de théâtre multiples.
En bref : une récente publication en poche dans la catégorie Thriller qui convient parfaitement à ce roman noir entrainant.