Par les différents acteurs/personnages de cette affaire, Marco Magini donne l’occasion de beaucoup réfléchir sur les circonstances (atténuantes, la part de contrainte) ; le contexte des faits et surtout la part de responsabilité de chacun, de tous. Bien qu’assez court et de structure « désorganisée » au premier abord, j’ai trouvé ce roman finalement finement construit.
Comme si j’étais seul est intéressant par le sujet qu’il évoque (le massacre de Srebrenica est relativement peu évoqué en littérature) mais surtout par la manière dont l’auteur a choisi de le traiter. Ce n’est au final pas tant l’Histoire qu’il veut mettre en avant, mais la responsabilité de ceux qui sont impliqués dans un génocide (ici soldat, juge ou personnel de l’ONU). Il offre une large perspective de l’affaire sans omettre une certaine sensibilité (mais sans aucune sensiblerie) qui rend l’ensemble particulièrement captivant et éprouvant.