Arrivée dans les marais de l’Ohio quelques années plus tôt, la famille Goodenough survit péniblement grâce à la culture des pommes. Le père James cherche par tous les moyens à améliorer sa production, pendant que la mère Sadie noie son chagrin et son amertume dans l’alcool. La haine et la rancune grandissent entre les deux époux sous les yeux de leurs enfants.
J’ai commencé ce roman un peu sur la réserve, car j’avais lu des avis assez mitigés. Mais comme avec La dame à la licorne, un autre de ses romans que je vous conseille, la magie a opéré ! Tracy Chevalier a le formidable don de transformer des sujets qui semblent à première vue peu intéressants en quelque chose de passionnant. Jamais je n’aurai pensé m’intéresser à la culture des pommes et à la botanique !
Au côté de la famille Goodenough, j’ai traversé les Etats-Unis d’Est en Ouest et j’ai pris une vraie leçon de botanique. Tracy Chevalier transcrit avec justesse et talent l’atmosphère si particulière du milieu du XIXe siècle et de la conquête de l’Ouest. L’effervescence de la découverte et la déception de l’échec. La mère Goodenough en est le parfait exemple. D’abord heureuse de s’installer dans l’Ohio, elle va peu à peu se faner et s’aigrir. La solitude et la dureté de la vie de pionniers vont l’étioler.
En conclusion, À l’orée du verger est un roman passionnant qui se lit très rapidement. Tracy Chevalier nous propose un vrai voyage dans le temps. À lire sans attendre !