Coup de cœur parmi tant d’autres, j’ai choisi ce roman pour sa globalité stylistique. Jeune ou moins jeune, nous pouvons tous nous retrouver à travers ce personnage drôle, saisissant et émouvant. Je vous avouerais lors de sa lecture, être passée par tant d’émotions que la fin m’a laissé sur une note nostalgique. Triste de quitter ce personnage haut en couleurs, je me suis laissé y voir ma grand-mère et sa gouaille rageuse.
Je ne vais, évidemment pas, vous révéler ce qui va la conduire à devenir la cuisinière d’Himmler mais sachez qu’une multitude d’aventures plus incroyables les unes que les autres vous attendent. En débutant son récit à travers le regard d’une Rose vieillie puis en passant successivement de la petite fille à la jeune femme vengeresse l’auteur insuffle une certaine douceur par son écriture. Les nombreuses péripéties teintés d’histoires polissonnes permettent à Franz-Olivier Giesbert de dédramatiser l’horreur de l’Histoire et nous faire rire sur des sujets forts comme la guerre, la mort mais aussi l’amour.
Mais c’est avec une certaine émotion que Rose, vieille dame, sage mais toujours véhémente, vive d’esprit et lucide sur ce qu’a été sa vie et celle qui l’entoure, m’a le plus touché. C’est probablement ce franc parler enjôleur qui m’a surprise à suivre avec avidité son parcours cocasse et surréaliste. Doté d’une grande sensibilité, grinçant et farfelu et si on en profitait accompagné de madeleines miel citrons? La douceur de l’enfance par le miel et le piquant du citron pour le caractère bien trempé de notre personnage principal en ferais un compagnon de gourmandise idéal !