Richard Collier va mourir dans quelques mois, tumeur inopérable sur le lobe temporal. Dans le vieil hôtel où l'entraîne son périple désespéré, il est séduit par le portrait d'une actrice qui a vécu à la fin du XIXe siècle. Elle s’appelle Elise McKenna. Et Richard va en tomber irrémédiablement et éperdument amoureux. Un amour si puissant qu'il lui fera traverser le temps. Mais Richard va s’apercevoir que si l'on peut tromper le temps, on ne trompe pas la mort si facilement.
Inutile de présenter Richard Matheson. On le connait tous sans le savoir. Véritable touche à tout (romans, nouvelles, scénarios pour la télé ou le cinéma), on lui doit les textes qui ont donné naissance aux films « Je suis une légende » (inspiré du roman éponyme), « Duel » (premier succès de Steven Spielberg) et plus dernièrement « The Box » de Richard Kelly, adapté du « Jeu du bouton », ou encore des épisodes des séries télé « La 4ème Dimension » et « Histoires fantastiques ».
Il établit le fantastique contemporain dès 1950 avec une nouvelle choc : « Journal d’un monstre ». Ces nouvelles, en apparences anodines et ancrées dans la réalité de tous les jours, basculent en quelques phrases. Matheson n’a pas son pareil pour nous tenir en haleine, jusqu’à la chute, qui nous laisse systématiquement sans voix.
Salué par Stephen King comme son maître, Richard Matheson demeure l’inventeur de la terreur moderne.
Souvent dans ses histoires, il développe un sens aigu de la paranoïa, qui ressort aussi dans « Le Jeune Homme, la mort et le temps ». Mais ce roman est singulier, inédit dans l’œuvre de Matheson, si on saute quelques nouvelles (comme « La poupée »), par son côté habile et poétique.