Dès les premières pages, une impression de malaise envahit le lecteur. Une jeune femme qui essaie de tenir, de ne pas craquer. Mais craquer pour quoi ? On comprend rapidement qu'il s'agit de sexe, d'addiction au sexe.
Pourtant, Adèle, jeune et belle journaliste semble avoir tout pour elle. Un mari médecin, une bonne situation professionnelle, un enfant, des amis.
Mais elle abhorre le confort petit bourgeois dans lequel elle vit. Tant qu'à faire, elle voudrait être plus haut sur l'échelle sociale, vivre une autre vie pleine de paillettes, comme une gamine gâtée et frivole. N'ayant goût à rien, elle trompe son mari de manière compulsive avec des hommes de passage, des collègues de travail, des inconnus, pour combler un vide que rien ne rassasie, comme un suicide à petit feu. Progressivement, à force d'adultères répétés, de tromperies sans plaisir, Adèle vacille. Elle flirte avec la paranoïa, tenaillée par la peur d'être découverte.
La spirale de ses mensonges semblent l'entraîner vers une inéluctable fin. Ne subsiste alors que la détresse d'une jeune femme perdue, prisonnière de son mal, qui attire une réelle compassion.
Ce premier roman d'une extraordinaire maîtrise entraîne le lecteur dans les mécanismes complexes de l'addiction.