Dans ce récit, la terrible histoire de la Syrie croise la destinée d’un homme qui a vu son pays s’effondrer, sa maison noyée lors de la construction d’un barrage par le Régime et qui a assisté, impuissant, à la destruction de son monde sous le joug des présidents El-Assad, père et fils. C’est ce vieil homme, Mahmoud, qui plonge dans le lac pour se souvenir des êtres perdus, de ses enfants partis se battre, de la femme aimée passionnée de poésie russe, et de tout ce qui a fait le sel de sa vie.
D’Antoine Wauters, j’avais adoré Nos mères, aimé Pense aux pierres sous tes pas, et je dois dire que Mahmoud ou la montée des eaux confirme le talent de ce romancier belge. On y retrouve sa prose poétique, toujours sublime, et une sensibilité hors du commun. Mahmoud ou la montée des eaux est un (presque) monologue hypnotique et déchirant et je ne serais pas surprise qu’il soit adapté sur les planches, tellement il rayonne.