Le Comptoir des mots - Le serpent aux mille coupures

Didier Libraire
Le serpent aux mille coupures - DOA
Après l'impressionnant Citoyens Clandestins, DOA revient avec un roman beaucoup plus court, et du coup beaucoup plus sec, nerveux, presque expéditif. Délaissant la dimension espionnage qui garantissait l'intérêt de son précédent roman, il développe un pur thriller, brutal et violent, sur fond de racisme régional (un viticulteur noir est victime d'une haine bas de plafond de la part de "collègues" autochtones) et de trafic de drogue international.
Si l'impression générale est qu'il s'agit d'un roman écrit rapidement, dans l'influx, DOA maîtrise néanmoins toujours aussi bien un récit complexe, mettant en scène une dizaine de personnages - attention à être bien concentré pendant les premières pages, ça démarre vite et il faut rapidement assimiler un certain nombre d'éléments, comme dans Citoyens Clandestins.
Le Serpent aux mille coupures confirme que DOA occupe désormais une place singulière dans le paysage du polar français contemporain, et garantit un moment de lecture captivante.