Cette fois-ci, on retrouve beaucoup de la densité et du raisonnement scientifique et métaphysique du premier tome. L'environnement très contrôlé de Vox, cette île géante flottant sur les eaux des planètes reliées par les Arcs, dotée de technologie hautement minutieuse et d'un Réseau neurologique qui contrôle l'ensemble de ses citoyens, pose les bases d'un monde futur à la fois très prometteur pour se protéger des dangers de l'extinction et de l'hostilité de l'environnement et très orwellien pour avoir la main mise sur sa population. On y retrouve une connectivité et une conscience proche de celle des Hypothétiques.
Un des thèmes majeurs ici est avant tout l'écologie, le soucis de la planète et de la sur-consommation. Dans un futur tragique où la Planète est dorénavant ravagée et tout à fait hostile à toute forme de vie, on s'interroge sur ce qui a conduit l'Homme a dépasser outrageusement les limites et à continuer de piller les ressources de toutes les planètes accessibles jusqu'à voir décimer sa propre espèce de même que toutes les autres... alors même qu'il a bénéficié d'une protection inattendue contre les radiations et les grands bouleversements universels.
Par ailleurs, vous aurez enfin les réponses tant attendues par rapport à ces Hypothétiques, en navigant sur des territoires cauchemardesques et ravagés. L'auteur signe une apothéose grandiose, cosmique et transcendantale, qui sera à la hauteur de ces trois romans intenses et dignes d'être élevés au rang des plus grands livres de la science fiction. Un récit préoccupant et presque plausible sur le rôle des machines, l'avenir de l'humanité et de la planète, la conscience contrôlée, le transhumanisme, la religion et le rapport à l'univers.