C’est l’histoire d’une petite maison isolée, dans un bled quelconque d’un état lambda américain. On l’aborde en prologue en 1979, où l’on assiste à la mort de quelqu'un. Dix ans s’écoulent avant qu’elle soit rachetée par Tom Winter, un trentenaire qui ne se remet pas du départ de sa femme. Dès qu’il entre, encore avec l’agent immobilier, il est frappé par sa méticuleuse propreté : une maison vide depuis dix ans aussi pimpante ? Il n’est pas au bout de ses surprises…
Je le dis à chaque fois mais mon thème favori entre tous en SF est le voyage dans le temps, et ce cinquième roman de RCW l’explore avec bonheur.
Pour le lecteur, c’est du petit lait : l’histoire se complexifie à chaque page (impression roman d'aventure) tout en entretenant un suspens addictif. À chaque entrée de nouveau personnage, le background sonne juste et la frustration de laisser momentanément le reste en suspens est délicieuse. Le ton général est mélancolique, de bonnes questions sont abordées (aussi bien en terme de paradoxes temporels qu'en écologie ou relations humaines) et on termine tout ça en en voulant encore.