Poésies – La Jeune Parque de Paul Valéry (Essai et dossier)

«Partons de ce constat qu’on ne lit plus beaucoup la poésie de Valéry. Surannée, académique, didactique ou formaliste : nombre de qualificatifs la jugent aujourd’hui sévèrement. Cette œuvre naguère placée au panthéon des lettres françaises pâlit devant nos relectures de la modernité : les beautés de La Jeune Parque et de Charmes paraissent bien désuètes au regard des chefs-d’œuvre de la même époque. Celui qu’on appela «le classique du symbolisme» appartient-il à ce XX^e fulgurant qui, tandis que La Jeune Parque n’est pas même conçue, a déjà vu naître Cinq Grandes Odes, Éloges, Alcools, Les Poésies d’A.O. Barnabooth et Prose du Transsibérien ? On a peine à croire que Valéry fignole les dizains malherbiens de Charmes dans le même temps que Breton et Soupault notent Les Champs magnétiques, que Supervielle compose Débarcadères et Gravitations, que Michaux, Ponge, Queneau même écrivent leurs premiers textes !»
Fabien Vasseur.