Nouvelles de Mérimée (Essai et dossier)

«Lire les nouvelles de Mérimée, ce n’est pas, comme on a parfois voulu le faire croire, se procurer un divertissement délectable, mais «sans richesse ni profondeur» (P. Souday). Car, au fondement de la création littéraire, il y a, chez cet écrivain qui exaspère la critique en échappant à ses classifications, une véritable «politique de l’esprit» (G. Poulet). Celle-ci donne à son œuvre cette fermeté de raisonnement, cet entêtement de «bélier sombre» qui, selon Sainte-Beuve, le pousse à aller inexorablement à son but, sans se détourner «ni d’un côté ni de l’autre», «en marquant chaque pas».
C’est cette posture intellectuelle dont il faut commencer par dégager sans préjugés les principes pour rendre compte d’une œuvre dont on a cru pouvoir dire, nons sans imprudence, qu’elle s’arrêtait «au seuil du rêve».»
Pierre Glaudes.