Le Menteur suivi de La Suite du Menteur

Dorante, par la seule puissance de sa parole, organise l’univers à sa guise. Il ment pour devenir un jeune noble parisien, se crée un personnage et s’invente des exploits, ceux d’un héros galant. Il ment en toute sincérité : pour paraître. Dans la Suite, le héros, entraîné dans de nouvelles aventures, a dû vraiment manier l’épée. Dorante est devenu celui qu’il voulait être. Or, on ne le croit pas : « On me prend pour un autre », dit-il, c’est-à-dire pour un assassin…
Un univers de roman sur la scène, le mensonge comme fiction, le baroque de l’apparence, l’illusion comique, voilà ce qui fait la richesse de ces deux pièces. En remplaçant le monde de la réalité par celui de la feinte, Corneille donne à voir le théâtre même.