Errata
Récits d'une pensée
Errata raconte comment très tôt la conscience est venue à George Steiner que notre monde était désormais celui où le contrat entre le mot et le sens était rompu, ouvrant une faille où s’engouffrerait toute la barbarie du siècle : il n’est d’examen possible de la frustation contemporaine des espoirs et des promesses des Lumières qui ne doive partir de cette «crise du langage» qui, avec la Première Guerre mondiale, a porté notre siècle sur les fonts baptismaux. Un siècle que George Steiner a accompagné.
Au commencement, il y a la traversée des langues - un milieu juif austro-tchèque où se parlent divers idiomes, où se croisent diverses cultures. Une traversée des langues, et des littératures dont elles sont les porteuses, qui, du fait de la tragédie du nazisme, devient une traversée des territoires : la France, les États-Unis, la Suisse, l’Angleterre. Avec pour défi à relever, celui de répondre à la question : «Comment saisir psychologiquement, socialement, la capacité d’êtres humains à jouer Bach et Schubert le soir, et à torturer d’autres êtres humains le lendemain matin ? Existe-t-il des congruités intimes entre l’humain et l’inhumain ?»
La dizaine de chapitres s’ouvre à chaque fois sur une anecdote, familiale, malgré une pudeur extrême, ou historique, à partir de laquelle Steiner déroule le sens de ses quêtes, comme autrefois on déroulait avec mille précautions un rouleau ou l’on ouvrait un incunable.
George Steiner se fait ici, pour le plaisir de chacun, le lecteur de sa vie, l’herméneute de lui-même.
Au commencement, il y a la traversée des langues - un milieu juif austro-tchèque où se parlent divers idiomes, où se croisent diverses cultures. Une traversée des langues, et des littératures dont elles sont les porteuses, qui, du fait de la tragédie du nazisme, devient une traversée des territoires : la France, les États-Unis, la Suisse, l’Angleterre. Avec pour défi à relever, celui de répondre à la question : «Comment saisir psychologiquement, socialement, la capacité d’êtres humains à jouer Bach et Schubert le soir, et à torturer d’autres êtres humains le lendemain matin ? Existe-t-il des congruités intimes entre l’humain et l’inhumain ?»
La dizaine de chapitres s’ouvre à chaque fois sur une anecdote, familiale, malgré une pudeur extrême, ou historique, à partir de laquelle Steiner déroule le sens de ses quêtes, comme autrefois on déroulait avec mille précautions un rouleau ou l’on ouvrait un incunable.
George Steiner se fait ici, pour le plaisir de chacun, le lecteur de sa vie, l’herméneute de lui-même.
Genre littéraire
Mémoires et autobiographies
Pays
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
288 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070414796
Date de parution
Traduit (anglais) par :
Pierre-Emmanuel Dauzat
Collection