Samedi

Saturday
Pour Henry Perowne – neurochirurgien réputé, mari heureux, père comblé d’un musicien de blues et d’une poétesse – ce devait être un samedi comme les autres. Pas question d’aller défiler contre la guerre en Irak. Plutôt goûter les plaisirs de la vie. Et pourtant… Un banal accrochage, et voilà la violence qui surgit dans son existence protégée. Henry aura beau tenter de reprendre le fil de sa journée, ses vieux démons et le chaos du monde le rattraperont sans cesse durant ces vingt-quatre heures, au terme desquelles plus rien ne sera jamais comme avant.
Tout en faisant diaboliquement monter le suspense, McEwan entrelace événements planétaires et privés avec une telle virtuosité que cet étrange samedi devient la métaphore de toute une vie, de toutes nos vies fragiles d’Occidentaux pris dans la tourmente de ce début de siècle. Et cette réflexion profonde sur le hasard et le destin, les pouvoirs respectifs de la science et de l’art, la quête d’un sens qui résisterait à la mort, nous montre une fois de plus, après Expiation, un romancier parvenu à la plénitude de son talent.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
384 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070350247
Date de parution
Traduit (anglais) par :
France Camus-Pichon
Collection
Folio - no4661

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Dans les médias

[Le malaise] s’orchestre crescendo dans Samedi, le plus hitchcockien des romans de McEwan : dès la première page, on sent que ça va se gâter et que le scénario tournera au vinaigre. Et si l’inquiétude est la grande affaire du livre, si elle nous prend d’emblée à la gorge, c’est parce que les mésaventures du héros pourraient être les nôtres.
L’express weekend, André Clavel, 13 oct 2006

Le don premier de McEwan consiste à attraper puis à transcrire en images la chose la plus évanescente qui soit : l’air, ou plutôt les courants d’air du temps.
McEwan excelle à analyser comment la machinerie humaine peut se détraquer à cause d’un « tout petit rouage défectueux ». Et le roman sous sa plume prend soudain une coloration différente. Sidérante même.
Le Monde des Livres, Florence Noiville, 20 oct 2006

Une introspection toujours fine, parfois cruelle, une plongée dans la conscience sans aucune complaisance.
Transfuge, Fabienne Jacob, sept/oct 2006

McEwan ne peut pas être pris en défaut. (…) Il arrive à traduire les sentiments variés qui vous traversent l’esprit à deux secondes d’intervalle, à dérouler sous nos yeux de quoi nos émotions sont faites : banalité et instants lumineux, mémoire et inquiétude.
Le Figaro littéraire, Eric Neuhoff, 5 oct 2006