Jeanne de Luynes, comtesse de Verue

En 1682, Jeanne, dernière fille du duc de Luynes, a quatorze ans. On l’appelle «la petite». Elle est sans dot et n’attend rien d’un avenir gris-noir. Quelques mois plus tard, le comte de Verue la demande en mariage : alors l’avenir s’illumine. Il l’épouse, l’emmène à la cour de Savoie et lui apprend tout : le plaisir, l’espérance, l’amour «à ne plus savoir qu’on respire».
En 1718, Jeanne a cinquante ans. Avec stupeur, et le plus souvent avec dégoût, elle regarde le défilé de sa vie.
Sur une trame historique (Jeanne a bien existé et les faits sont exacts) Jacques Tournier raconte et rêve. En douze chapitres, courts et denses, placés chacun sous le signe d’un domino, on passe du rose au noir, par petites touches, comme à regret.
Car Jeanne, arrivée à Turin, est aimée du roi de Piémont ; il implore son amour, puis l’exige. Abandonnée par son mari (comment résister au bon plaisir du roi?), Jeanne ne vit plus, alors, qu’avec le goût amer de la vengeance. Mais se venge-t-on jamais d’avoir perdu ses illusions et son amour?
Le livre refermé, le personnage de Jeanne laisse au cœur nostalgie et tristesse, teintées de satin et d’or comme dans un tableau de Watteau – un Watteau qui rejoindrait Goya quand il peint les femmes désespérées.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
160 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070385942
Date de parution
Collection
Folio - no2453