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Revoilà Roberts et Brant dits R&B, les deux flics les plus grossiers, racistes, misogynes, brutaux, politiquement incorrects, et mal embouchés de Londres. Roberts a de gros problèmes personnels (on vient ... de lui trouver un cancer, sa femme l'ignore et sa fille est enceinte). Brant est confronté ce que l'on pourrait qualifier de « problème professionnel » : le couple qui l'a poignardé dans une enquête précédente avant de tuer un flic (Le gros coup Folio Policier n°393) est parti se réfugier au USA, et comme il secoue les puces de Bill, le gros bonnet de sud-est de Londres, celui-ci a décidé de lui offrir un petit avertissement. Il charge Le Mutant, tueur au front bas adepte de la batte de Baseball, de cette délicate mission. Brant se retrouve assommé, ligoté, à poil, une bouilloire pleine d'eau bouillante prête à lui chauffer les bijoux de famille. Ken Bruen, malgré l'hommage appuyé à McBain et son 87° District, n'est pas un spécialiste du roman policier procédural. Et Roberts et Brant sont loin du modèle de gentleman consciencieux et sérieux qu'est Steve Carella. Ils en seraient même plutôt à l'opposé. Mais quelle énergie et quel pied ! Il est particulièrement réjouissant de trouver réunis dans un roman aussi court, autant de brutes imbéciles, de mufles absolus, de goujaterie aussi assumée ! Le passage de Brant à New York, accompagnée d'une inspectrice protocolaire, professionnellement courtoise et respectueuse des lois et des règlements comme savent l'être les américains, justifie à lui seul l'achat et la lecture du bouquin. Et il y a d'autres perles de ce niveau dans ce joyeux foutoir.