La torture et l'armée pendant la guerre d'Algérie

(1954-1962)
Nouvelle édition revue en 2016
Très tôt, au cours de la guerre d’Algérie, des révélations firent connaître à l’opinion publique métropolitaine certains détails de l’usage de la
torture par l’armée française. Les «opérations de maintien de l’ordre» dépendaient des autorités civiles mais leur réalisation fut laissée de
plus en plus largement à l’appréciation de l’armée au fur et à mesure que l’insurrection nationaliste gagnait du terrain.
Des débats passionnés mirent aux prises intellectuels et journalistes, hommes d’Église et hommes d’armée, avocats et écrivains. D’anciens soldats témoignèrent ; des victimes aussi : personne ne pouvait ignorer qu’en Algérie des militaires français pratiquaient la torture.
Il fallait aller au plus près du terrain pour comprendre pourquoi, en définitive, tant de militaires français purent pendant plus de sept ans commettre des exécutions sommaires et des actes de torture et le faire avec l’assurance qu’obéissant à des ordres ils étaient ainsi au service de leur pays.
Raphaëlle Branche éclaire comme jamais auparavant les mécanismes de la torture : si la référence à la période de l’occupation allemande était alors omniprésente, ils trouvent leur origine dans le racisme colonial et les méthodes héritées de la guerre d’Indochine.
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Détails
816 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070469208
Date de parution
Collection

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