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Les Quinze Joies du mariage, dont l’auteur parodie avec saveur un texte de dévotion populaire intitulé Les Quinze Joies de la Vierge, n’en demeure pas moins le précurseur de la nouvelle et de l’histoire ... brève. Divisant son ouvrage en quinze scènes, en quinze courts récits qui peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre, l’auteur dresse, quatre cents ans avant Balzac, un tableau physiologique du mariage dans lequel il parle de joie. Car, en effet, le mariage est avant tout un évènement joyeux, une célébration, de nos jours, de l’amour entre deux individus et, à l’époque de l’écriture de l’ouvrage, avant tout un moyen de lier deux familles. Désireux de s’inscrire, dans une tentative d’explication dans le prologue, dans le cadre d’un traité, et donc dans un caractère scientifique et/ou philosophique, l’ouvrage est avant tout une satire à tendance misogyne du mariage et de cet aveuglement dont souffrent les différents époux, une fois le mariage consommé. Employant un style purement ironique, l’auteur narre les terribles malheurs qui s’abattent alors sur l’homme qui se voit être pris au piège dans cette fameuse « nasse », ce piège destiné à être immergé pour capturer des poissons : de cette première joie, ouvrant avec sarcasme l’ouvrage, le lecteur découvre un homme qui n’hésite pas à s’endetter pour offrir à sa femme sa dernière lubie qui consiste en la dernière robe à la mode, en passant par les caprices d’une femme enceinte, prête à accoucher, ou par cette femme adultère qui, prise sur le fait, parvient, à force de rhétorique, à se faire enlacer l’amant et le mari trompé qui se séparent bons amis, jusqu’à cette dernière joie où le mari est rendu cocu à la vue de tous. L’auteur met en scène des femmes trompeuses et égoïstes, prêtes à manipuler leur époux pour prendre du bon temps. Signalons que l’édition de Nelly Labère permet de rendre accessible le texte à un plus large public que les différentes éditions scientifiques qui ont l’inconvénient d’être onéreuses.