Métamorphose cérébrale - L'orangeraie

L'orangeraie

Larry Tremblay
L'orangeraie - Larry Tremblay
La force de ce roman réside dans la capacité de son auteur, Larry Tremblay, à ne pas porter de jugement. Le jugement de l’auteur, en effet, ne transparaît à aucun moment, et le retournement de situation final permet au lecteur de se faire surprendre par son propre manichéisme. À la fin du roman, nous n’avons aucun moyen de dire quels personnages appartiennent aux « méchants » et lesquels appartiennent aux « gentils ».
Larry Tremblay a également choisi de ne faire aucune recherche pour écrire son histoire. L’intrigue n’est jamais située, ce qui permet aux propos de tendre vers l’universalité. C’est une des raisons pour laquelle beaucoup d’enseignants se sont emparés de ce livre pour expliquer les ravages de la haine et de la guerre sur les hommes et sur les enfants. La simplicité des phrases invite tous types de lecteurs à se plonger dans ce roman accessible, mais non dénué de profondeur.
Selon Larry Tremblay, la guerre se perpétue par l’apprentissage de la haine dès l’enfance. Et c’est bien ce qu’il nous montre dans cette tragédie familiale et humaine. Sans tomber dans le mélodramatique, l’auteur nous livre une histoire forte en émotions tout en incitant à une réflexion humaine sur la haine, la guerre et la transmission générationnelle de ces deux fléaux.