Les Plaideurs
Racine a pris le parti de la farce, non pas de la farce gauloise traditionnelle ni de la farce moliéresque – accusées de préférer les «sales équivoques» et les «malhonnêtes plaisanteries» –, mais d’une forme de farce nouvelle qui ne garde que l’écume de la synthèse comique réalisée par les grandes pièces de Molière. Il s’est agi pour Racine de privilégier le langage et le mouvement, et surtout, le mouvement du langage. Les coups ont beau tomber sur le dos d’un faux sergent qui les réclame, le juge fou a beau ouvrir une audience sous les gouttières et tenter de la poursuivre depuis le soupirail de la cave au fond de laquelle il finit par se fracasser le crâne, il a beau s’endormir au milieu de la plaidoirie de l’Intimé et se réveiller brutalement pour condamner le chien «aux galères», ce n’est pas le comique de geste, de situation et de mouvement qui fait le sel de son travail : Les Plaideurs reposent avant tout sur la «grâce» d’un comique verbal exceptionnel.
Genre littéraire
Théâtre
Époque
XVIIe siècle
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Détails
176 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070308316
Date de parution
Editeur :
Georges Forestier
Collection