D'abord il y a la langue de Maylis de Kerangal, haletante, qui nous conduit à toute allure sur une corniche marseillaise cuite par le soleil. Elle tourbillonne au milieu des "petits cons de la corniche", ces gamins échappés des quartiers nord et venus réclamer, dans les rires et le vertige, leur dose de liberté. Libres les regards au dessus de la mer, où les barres d'immeubles ne cassent pas l'horizon, libres les corps qui fendent l'air et l'eau, libres les garçons de vivre un instant l...