Albert Camus

Époque
XXe siècle
Né à Mondovi en Algérie en 1913, Albert Camus est d’origine alsacienne et espagnole. Son père, ouvrier agricole, est tué au front durant la Première Guerre mondiale et le jeune garçon vit à Alger avec sa mère qui fait des ménages. Élève brillant, il obtient grâce à son instituteur Louis Germain une bourse, passe une licence de philosophie et présente un diplôme d’études supérieures sur les rapports de l’hellénisme et du christianisme à travers Plotin et saint Augustin. Mais, tuberculeux et craignant la routine, il renonce à enseigner. Il s’oriente vers le journalisme. En 1935, il adhère au parti communiste. Son premier essai, L’envers et l’endroit, livre l’expérience, déjà riche, d’un garçon de vingt-quatre ans : le quartier algérois de Belcourt, le foyer familial et surtout « l’admirable silence d’une mère et l’effort d’un homme pour retrouver une justice ou un amour qui équilibre ce silence ». L’année suivante, en 1939, il publie Noces qui confirme ses dons d’écrivain. La guerre bouleverse sa vie : la censure interdit Soir Républicain où il travaillait et le jeune homme débarque à Paris où il rejoindra la Résistance en 1943 dans le réseau « Combat » dont il dirige, avec Pascal Pia, le journal clandestin du même nom. En 1942 paraît L’étranger, roman placé sous le sceau de l’absurde et dont il dégage la signification dans un essai, Le mythe de Sisyphe. Premier succès, mais aussi premières critiques et premiers malentendus. Il entre au comité de lecture des Éditions Gallimard et, à la Libération, devient rédacteur en chef du Combat libéré. Dans ses célèbres éditos, il prend désormais position sur les grands sujets de son temps, parmi lesquels le colonialisme ou la bombe atomique. En 1947, La peste, étonnante chronique de la lutte d’une ville contre une épidémie, remporte un immense succès. Il écrit des romans, mais aussi des nouvelles (L’exil et le royaume), du théâtre et des essais. Son essai L’homme révolté provoque une controverse avec des écrivains tels que Sartre ou Breton. Il adapte les œuvres d’écrivains étrangers comme Faulkner, Buzzati, Calderón ou Dostoïevski avant de publier La chute, la confession d’un avocat exilé à Amsterdam, en 1956. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957 et commence un nouveau roman, Le premier homme. Le roman restera inachevé : le 4 janvier 1960, Albert Camus meurt dans un accident de voiture. Le premier homme paraîtra de manière posthume, en 1994.

Écrivain majeur du XXe siècle, Albert Camus est l’auteur d’une œuvre tout entière tournée vers la condition de l’homme et qui, partant de l’absurde, trouve une issue dans la révolte et dans l’amour. Aux passions méditerranéennes a succédé un humanisme lucide et au lyrisme des premiers textes un style rigoureux et lumineux.
Prix littéraires
  • Prix Nobel de Littérature (1957)

Coups de cœur libraires/lecteurs

Fabienne Lecteur

Correspondance

(1946-1959)
Albert Camus
René Char
Correspondance - René Char - Albert Camus

A la lecture des premières lettres, on sent que les deux hommes se respectent, apprécient les écrits de l'un et l'autre. Je connais peu René Char, juste de nom, mais je découvre un homme de lettres qui fuit les mondanités pour écrire en Provence. Comme Albert Camus, l'écriture tient une place importante dans leur vie respective. Les deux écrivains se tiennent sur un pied d'égalité, ils se conseillent demandent des avis sur leur propre texte...le tout avec un respect admiratif.

Estelle Lecteur

L'Étranger

Albert Camus
L'Étranger - Albert Camus

C’est la toute première fois que je me lance dans un roman de cet auteur et j’ai vraiment accroché! J’ai beaucoup aimé l’écriture d’Albert Camus, il utilise des phrases simples et courtes, qui rendent la compréhension et la lecture très facile (et rapide). J’ai beaucoup aimé l’histoire, qui repose entièrement sur le personnage Meursault, ainsi que sa psychologie. J’ai beaucoup aimé le fait que tout le long de l’histoire, ce fameux personnage est très étranger à la société dans laquelle il vit, j...