Voyage au bout de la nuit

«– Bardamu, qu’il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n’en dis pas de mal!…
– T’as raison, Arthur, pour ça t’as raison! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien! Tu peux le dire! Nous ne changeons pas! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d’opinions, ou bien si tard, que ça n’en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C’est lui qui nous possède! Quand on est pas sage, il serre… On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger… Pour des riens, il vous étrangle… C’est pas une vie…
– Il y a l’amour, Bardamu!
– Arthur, l’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches et j’ai ma dignité moi! que je lui réponds.»
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe siècle
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Prix littéraires
  • Prix Renaudot (1932)
Détails
624 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070360284
Date de parution

Coups de cœur libraires/lecteurs

Tiphaine Lecteur

Quelle claque... Je pense qu'il sera difficile pour moi de vous faire un résumé de ce livre tout simplement parce que j'ai la nette impression qu'il faut que vous fassiez ce voyage vous-même . C'est comme cela que j'ai vécu ce livre. Comme un voyage. Un voyage au cœur de l'âme humaine qui nous amène à voir les hommes tels qu'ils sont avec leurs bons comme leurs mauvais côtés. On suit Bardamu en France, en Afrique, aux États-Unis et toujours ce même constat : la misère , l'horreur , une lueur d...

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