S. ou L'espérance de vie

«Ça commence par une photographie. Mon histoire. C’est un jour d’hiver, ils portent tous deux un manteau, ils se trouvent sur un promontoire. Ils sont enlacés, la tête de ma mère contre le cou de mon père, Ivan Alejandro, et lui serre son épaule avec son bras, sa main. Ils sourient. Ils sont heureux. Radieux. Ça saute aux yeux. Je suis né de cette photographie. C’était le temps de la Splendeur des Amberson. Ils s’étaient rencontrés quelques mois auparavant à une réception du consulat de France à Los Angeles.
Et maintenant, ils vivaient en France, mariés, amoureux. Il y a trop d’amour dans cette photo. Trop de promesses de bonheur. Ils semblent résolument à l’abri des coups de griffes des fauves de la vie. Je la garde, bien cachée, au fond d’un placard. Cette photographie. Je ne peux pas les voir. Pas les voir ainsi, quand on pense à tout ce qui s’est passé après. Elle fait trop mal, cette image, cette icône.»
Genre littéraire
Mémoires et autobiographies
Époque
XXIe siècle
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Détails
192 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070437962
Date de parution
Collection
Folio - no5147

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Dans les médias

Écritr par un rescapé qui aurait pu mourir de tant de blessures, condamné à ne jamais exister pour lui-même, ce roman d'un miracle est une radicale et enthousiasmante leçon de vie. Paris Match

Le portrait du père, Roman gary, est d'une richesse qui semble inépuisable (comment, en quelques lignes, décrypter ce que dit l'auteur quand il confie que c'est pour lui, son fils, que Gary a fait Ajar?). L'Express