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  Tourneur de pages Julien - Le tourneur de pages

  Ce court de Michèle Lesbre est autant le récit d’un voyage que celui d’une transmission. En tenant le livre de Stendhal entre ses mains, le personnage de Laure replonge dans la puissance des mots et ... l’éclairage apporté par des personnes croisées dans sa vie. Elle quitte la France pour Parme et, le temps d’un voyage, elle s’éloigne des présents pour les absents. Il y a son ami mort et un ancien instituteur à qui elle écrit. Michèle Lesbre parle de la littérature avec toute l’émotion ressentie d’un être touché et bouleversé par les mots. En très peu de pages, l’autrice parvient à dessiner les différentes strates de cette femme, à la fois par sa relation avec les autres et celle avec la littérature. Michèle Lesbre décrit le mystère de cette rencontre avec l’art, ce mystère réconfortant qui fait d’une personne une lectrice passionnée, hantée par les mots et la langue. Derrière cette introspection déambulatoire, il y a la puissance de la littérature. Ce roman est un hommage et pas une étude de textes. Le voyage, l’amour, la tendresse, la transmission, la littérature, la culture sont réunis comme espaces de respiration et de vie, mêlant incompréhension, joie et mélancolie.

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