Mort d'un jardinier

«Tu récoltes ce que tu as semé, tu commences par le rouge et le vert, premiers radis premières laitues, gotte jaune d’or ou reine de mai, d’abord des feuilles tendres comme du papier de soie, presque transparentes puis qui bouclent comme des oreilles, d’un vert moyen qui s’approfondit encore à l’extérieur alors que le cœur de la salade enfle et blanchit, un cœur qu’on peut arracher aussitôt avec les dents et croquer naturellement dans le jardin en l’assaisonnant avec une tige de jeune échalote, tu t’accroupis devant les cosses de petits pois à disputer aux ramiers, tu passes une matinée à arracher et préparer les poireaux repiqués l’an passé en juillet qui ont poussé à travers l’hiver.»
Un accident cardiaque frappe un homme au travail dans son jardin. Dès lors, un flot traverse sa conscience. Images, sons, odeurs, sensations et visions s’entremêlent pour nous offrir une ode à la vie, au moment où elle s’enfuit.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
176 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070422913
Date de parution
Collection
Folio - no5105

Dans les médias

Le texte coule comme un torrent, avec une incroyable précision. Le lecteur est emporté dans ce tourbillon. Il a les mains pleines de cambouis, entend le ronronnement de la cafetière et piaillement des oiseaux, il traverse la Turquie en 2 CV, regarde les frites frissonner dasn l'huile, une mouche se noyer dans une flaque de bière, il respire le parfum des fleurs et du fumier... Le Monde des Livres

C'est la vie, c'est toute la vie d'un jardinier ordinaire qu va mourir. Ouest France

Cet autoportrait en tableaux multiples est une magnifique ode à la vie, au moment où elle s'enfuit. Et une injonction à garder l'oeil sur les multiples épiphanies qui en font le prix. Madame Figaro