Millefeuille

«Les jours précédents avaient été pénibles, très pénibles, il se le disait en se traînant vers la cuisine et en se faisant du café, il aurait aimé, il pensait, les effacer, les supprimer, ne plus du tout avoir à y penser. Eh bien n’y pensons plus, il se le dit avec une vigueur qui contrastait avec ses gestes lents et mous, eh bien n’y pensons plus. La radio lui indiquait qu’on était le 1er septembre, Tant mieux, dit Millefeuille à voix haute, tant mieux, à bas l’été, dit encore Millefeuille, vive l’automne, vive la rentrée, vive la reprise, vive les gens qui travaillent, à bas… Il s’arrêta, chercha, et dit très fort, Tout le reste, à bas tout le reste. L’adversaire avec lequel il débattait n’était autre que lui-même, bien entendu, mais en un sens, il fallait s’en méfier d’autant plus.»
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix Wepler-Fondation la Poste (2012)
Détails
240 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070456307
Date de parution
Collection
Folio - no5707

Dans les médias

De cette tragédie ordinaire, Leslie Kaplan fait émerger une délicieuse figure romanesque, tantôt balzacienne, tantôt flaubertienne. Fabienne Lemahieu. La Croix. Elle est loquace, Kaplan, saugrenue, cocasse, toujours fluide, flottante, même au coeur de l'abîme. Son roman est un bijoux d'ambiguïté. Patrick Grainville. Le Figaro Littéraire. Un réseau de sens se tisse, qui donne à ce texte sur l'absence dernière une formidable dimension humaniste. Jean-Claude Lebrun. L'Humanité.

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