Le trottoir au soleil

«À soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d’été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c’est ainsi : on est sûr d’avoir franchi le solstice. C’est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : une goutte de nostalgie s’infiltre au cœur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d’été est peut-être déjà l’été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n’est pas à jouer ; il n’y a pas de temps à perdre.
Avec les mots rester solaire. Je sais ce qu’on peut dire à ce sujet : l’essentiel est dans l’ombre, le mystère, le cheminement nocturne. Et puis comment être solaire quand l’humanité souffre partout, quand la douleur physique et morale, la violence, la guerre recouvrent tout? Eh bien peut-être rester solaire à cause de tout cela. Constater, dénoncer sont des tâches essentielles. Mais dire qu’autre chose est possible, ici. Plus les jours passent et plus j’ai envie de guetter la lumière, à plus forte raison si elle s’amenuise. Rester du côté du soleil.»
Philippe Delerm.
Genre littéraire
Nouvelles
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
160 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070446506
Date de parution
Collection
Folio - no5403

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Dans les médias

L'Express : Le plaisir est toujours mêlé de tristesse, telle est la définition du souvenir. La volupté, l'harmonie secrète des choses : voilà ce que cherche cet écrivain délicat et que la littérature, seule, peut nous offrir. Le magazine des livres. Thierry Richard : Une ballade paisible en compagnie d'un homme qui a délibérément choisi le côté ensoleillé du trottoir.