Le fond de la jarre

Qu’y a-t-il dans le fond de la jarre? C’est le mystère des vieux pots, ou plutôt du flacon magique : on ne sait ce qu’il contient, mais on l’ouvre avec un frisson délicieux. Et qu’en sort-il? Une vraie cour des miracles, avec ses personnages extravagants, doux marginaux ou folles de Dieu au verbe acéré. Une curieuse nuit de noces, où l’on ne brandit pas le seroual taché de sang. Un oncle fugueur amateur de kif, se transformant la nuit en un auguste Homère. Un pique-nique initiatique où un enfant fait d’un radis une madeleine. Et l’âme d’une ville, ou ses tripes. Fès, en l’occurrence, mais le Fès d’un Maroc disparu, sur fond de protectorat français et de lutte pour l’indépendance.
Au centre de ce théâtre à ciel ouvert, un enfant, pris dans une tourmente de découvertes ébouriffantes et de déconvenues cuisantes. En ombre tutélaire, Ghita, la mère, jamais à court d’imprécations et de réparties truculentes, une tendre furie, féministe avant l’heure.
Fiction ou autobiographie? Ce récit brosse un tableau surprenant d’une ville et d’une époque.
Genre littéraire
Romans et récits
Pays
Époque
XXe-XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix de l'Afrique méditerranéenne / Maghreb (2002)
Détails
288 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070438372
Date de parution
Collection
Folio - no5104

Dans les médias

Avec Le fond de la jarre, Laâbi nous donne à la fois La Gloire de [son] père et Le Château de [sa] mère, en un seul volume. Jeune Afrique, L'Intelligent.

On lit ce roman avec émotion, on rit beaucoup, on s'interroge aussi, car la mémoire de l'enfant est une enquête sur l'imaginaire, sur la texture romanesque, ce matériau indéfinissable qui en compose la substance, à la fois universelle et personnelle, et dont Abdellatif Laâbi, en vrai poète, nous dévoile la chimie profonde.Voilà bien un livre salutaire, inventif, amusant au sens philosophique, qui nous donne l'assurance que, malgré la noirceur des temps, la qualité humaine et la vertu humaniste brillent toujours au Maghreb d'une clarté dont la cité vieille cité de Fès est sans contredit la plus jeune étincelle. Le Point.