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Avec ce livre, Henri Barbusse retrace ses deux ans de combats en première ligne, au milieu même de l’innommable. Quotidien dans les tranchées, charges mortelles contre les lignes allemandes, bombardements ... à n’en plus finir, l’auteur insiste surtout sur les scènes de vie des membres de son escouade.
Car la guerre est faite par des hommes, c’est cela qu’Henri Barbusse a souhaité raconter. Le « Je » est très peu utilisé dans ce livre, l’auteur attachant plus d’importance à son rôle d’observateur et de conteur. Les anecdotes fleurissent et contribuent à la constitution d’un tableau peu reluisant de la première guerre mondiale.
Difficile de retranscrire en quelques mots les sensations transmises par l’auteur à travers ces quelques 500 pages.
Les codes de la véritable littérature de guerre, celle des combattants, sont tous présents : conditions de vie inhumaines, quotidiens jonchés de morts et d’horreurs, décalage abyssal entre ce qui est vécu sur le front et la vie à l’arrière, peur de la mort, haine envers les faiseurs de guerre et traumatismes physiques et moraux.
Henri Barbusse est un littéraire, licencié ès Lettres, il s’engage comme volontaire à 41 ans. Sa plume est admirable, les descriptions vous glacent le sang tant ses talents de conteur vous permettent une immersion totale. En lisant ce livre, comme pour La Peur de Chevallier, j’avais l’impression d’être un poilu, trempé jusqu’aux os dans une guitoune à attendre mon heure, à compter les morts de mon escouade et à pester contre le manque de nourriture, le manque de confort, le manque de tout.
Aucun livre d’histoire ne sera suffisamment réaliste et proche de ce qui s’est réellement passé. Je conseille donc ce livre à toutes les personnes intéressées par la littérature de guerre car Le feu est un chef d’oeuvre. Une lecture qui vous changera très certainement.