Le crieur de nuit

« J’ai appris la nouvelle ce matin, en écoutant le répondeur. Isa disait : Papa est décédé. Je me suis fait couler un café et je l’ai rappelée, puis j’ai composé le numéro d’Air France. Thierry est entré en bâillant, m’a regardée et a dit : Qu’est-ce qui se passe? J’ai répondu : Papa est mort. Isa a dit : décédé. Moi je dis : mort. Je ne vois pas pourquoi je prendrais des gants. Depuis le temps que l’idée de la mort m’accompagne, je ne dirais pas qu’elle m’est devenue familière, non, mais j’ai quand même le droit de l’appeler par son nom.

Tu es mort. Enfin.»

Une fille écrit à son père. Il a abîmé son enfance, sa vie. On peut haïr celui qui vous a enfanté. Peut-on lui pardonner?
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix Roger-Nimier (2010)
  • Bourse littéraire de la Fondation Cino del Duca (2010)
Détails
144 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070443215
Date de parution
Collection
Folio - no5300

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Dans les médias

Un père meurt. C'était un tyran domestique. La semaine de deuil commence dans le ressentiment et se termine dans la guérison. Bernard Pivot, Journal du Dimanche. Nelly Alard fait une entrée remarquable dans la littérature avec un roman terrible et implacable, où l'humour noir conjure le désespoir. François Lestavel, Paris Match. On découvre, stupéfait, ce premier roman, si bref, si dense, avec sa lumière crue et limpide de saline, sa compassion cachée, sa réverbération simple. Jacques-Pierre Amette, Le Point.