La mort du papillon

Zelda et Francis Scott Fitzgerald
La morte della farfalla
Francis Scott Fitzgerald fut un grand explorateur de la fêlure de l’être. C’est cette fêlure qui parcourt le livre bref et intense que Pietro Citati consacre au romancier américain et à la coquette et fantasque Zelda Sayre qui devint son épouse en 1920, l’année même où Scott publiait L’envers du paradis. Si ce premier roman valut à Fitzgerald une immédiate célébrité, son succès ne l’empêcha pas de deviner tout près de lui l’ombre de futures catastrophes. Il pressentait que l’euphorie des roaring twenties – cette «orgie la plus coûteuse de l’Histoire» – devait un jour prendre fin.
Alors que Scott observait le monde à travers sa propre fêlure, Zelda ne révélait, en apparence, aucune faille. Leur amour les rapprochait passionnément l’un de l’autre. Comment en vinrent-ils à blesser cet amour, à le déchirer, avant même d’être submergés par la folie? Le couple ne comprit pas la raison du naufrage, pas même Fitzgerald qui représenta cette perte dans ses livres, car ses livres comprirent ce que lui ne comprit jamais.
Tout en contant le pathétique destin de Scott et de Zelda, Pietro Citati évoque avec finesse et vivacité l’œuvre d’un écrivain plus sensible qu’aucun autre à la musique des choses perdues. Fitzgerald se glissait dans les interstices entre les choses. Ses mots avaient le pouvoir de rendre la réalité légère et transparente, même quand elle était faite de stridence, de tristesse et de douleur. Cette poignante légèreté qui traverse l’œuvre de Fitzgerald, Citati l’accueille dans son propre livre. Il fait place à ce très vif sentiment d’une vérité de la vie qui loge au secret du cœur, à la source du style, et qui ne pèse pas plus que la poussière des couleurs sur les ailes d’un papillon.
Genre littéraire
Biographies
Pays
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
128 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070421299
Date de parution
Traduit (italien) par :
Brigitte Pérol
Collection
Folio - no5090

Dans les médias

Chaque fois, le bon angle, le mot juste, le sentiment exact. Le Point.
En une centaine de pages, avec un tact, une intelligence, une subtilité affective, une érudition qui ala politesse de se masquer derrière l'allusion et la délicatesse de touche, l'écrivain itamien a su évoquer et mieux encore faire ressentir le mystère, la frigilité et le génie de l'auteur de "Gatsby" et de "Tendre est la nuit", tout comme les fêlures de l'insupportable Zelda, séduisante, frivole et éprise d'absolu. Chronique de Frédéric Vitoux de l'Académie française.