L'Éclaircie

«Dès ma première rencontre avec Lucie, une formule espagnole m’est revenue à l’esprit : «los ojos con mucha noche», les yeux avec beaucoup de nuit. Les «coups de foudre» sont rares, les coups de nuit encore plus. Les tableaux où Lucie apparaîtrait, si j’étais peintre, devraient être envahis par l’intensité de ce noir sans lequel il n’y a pas d’éclaircie. Noir et halo bleuté. Tout le reste, robes, pantalons, bijoux, répondrait à ce noir, nudité comprise. Mais la preuve, ici, est dans les lèvres, la bouche, la langue, la salive, le souffle. C’est en s’embrassant passionnément, et longtemps, qu’on sait si on est d’accord. le long et profond baiser, voilà la peinture, voilà l’infilmable. J’arrive toujours avec dix minutes d’avance. J’entends l’ascenseur, le bruit de la clé de Lucie dans la serrure, les rideaux sont déjà fermés, action.»
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix Duménil (2012)
Détails
256 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070451043
Date de parution
Collection
Folio - no5605

Feuilleter

Dans les médias

Un roman lumineux . Transfuge. Aliocha Wald Lasowski. Sollers peint une Éclaircie. C'est manifestement le peintre clandestin qui, aujourd'hui, a le meilleur coup de pinceau. Vincent Roy. Transfuge. Un livre formidable sur le bonheur, mêlant poésie et métaphysique. Nathalie Crom. Télérama. Une guerre du goût menée avec panache . Nelly Kapriélan. Les Inrockuptibles. Moiré, ensoleillé, tranchant, polyphonique, son style fait mouche à la chute de chaque phrase . C'est un bonheur. Marc Lambron. Le Point.