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Suite à une petite annonce passée dans "Le Chasseur", Paul rencontre Annette. Il a 46 ans, il est célibataire. Elle a 37 ans, a connu une union malheureuse, qu’elle souhaite oublier, dont est né un enfant, ... Eric. Le quotidien de Paul, c’est la terre et les travaux qui occupent la vie entière. C’est aussi une maison partagée avec sa sœur, elle aussi célibataire, et leurs deux oncles qui les ont élevés. Annette et Paul se rencontrent, une fois puis d’autres, s’apprivoisent et tentent une nouvelle vie ensemble : moins solitaire pour Paul, plus apaisée pour Annette. Mais en quittant la ville pour venir s’installer chez Paul, c’est aussi la famille de celui-ci qu’Annette doit apprivoiser. Il faut se faire accepter dans la maison comme à la ferme. Pour Paul, vivre avec Annette signifie aussi le moment de l’affirmation, la sortie de la relation quasi-fusionnelle avec sa sœur Nicole.
Dans ce roman, il est question du quotidien qu’on bouscule et de celui qui se met doucement en place. Les conflits sont larvés et Annette tente de « gagner du terrain » à pas feutrés mais avec détermination pour ne plus être simplement « l’autre », « celle qui vient de la ville » mais devenir, avec son fils, des membres de la famille à part entière.
La langue envoûtante de Marie-Hélène Lafon évoque les silences des paysans, les cris de la vie qu’a connue Annette, les tâtonnements, les petits gestes qui disent bien plus que les mots, la lutte pour s’imposer, les révoltes silencieuses, le temps qui guérit et la vie que l’on construit petit à petit. Un roman qui m’a conquise par son écriture hypnotique dans laquelle j’ai eu grand plaisir à plonger.