Deux mètres dix

«Troisième tentative, Tatyana se reprend. Elle sort à une vitesse folle de sa courbe d’élan, mais au lieu de taper le sol du talon pour générer l’impulsion, elle l’effleure de la pointe, elle se laisse emporter dans les airs. Sa main et son bras s’élèvent en arabesque, le dos se cambre en un demi-cercle d’une élégance merveilleuse. Complices, les jambes virevoltent. Elle chute à la verticale sur la nuque, souple, termine en galipette plus qu’en roulade. Elle entend les clameurs avant d’ouvrir les yeux.»

En pleine guerre froide, quatre athlètes s’entraînent pour les Jeux olympiques. Les rivalités entre les Américains, Sue et Randy, et les Soviétiques, Tatyana et Chabdan, sont teintées d’admiration et d’incompréhension réciproques. Des années plus tard, ils se retrouvent et lèvent le voile sur cette époque aussi sombre que lumineuse, qui cabossa ses héros.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix Jules-Rimet (2018)
Détails
240 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782072873607
Date de parution
Collection
Folio - no6737

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Dans les médias

« Un roman magistral. » Jean-Baptiste Harang, Marianne « Un roman doux, précis, mélancolique, mais pas seulement. Car ce qu’il reste des athlètes qui ont vieilli, de leur solitude, de leurs corps abimés, ce sont des rencontres qui sont aussi de belles définitions de la littérature. » Nicolas Demorand, France Inter « Un roman profondément émouvant, éclairé par la joie et la grâce. » Christian Authier, Le Figaro Littéraire « Une chronique haletante. Captivant. » Muriel Steinmetz, L’Humanité « Écrivain surentraîné, Hatzfeld bâtit le tombeau de ces sportifs, tendrement, respectueusement, ému par leur souffrance et fasciné par le mariage de la violence et de la grâce. » Sylvain Tesson, Lire « Jean Hatzfeld nous offre de belles pages tour à tour épiques et pudiques, fustigeant au passage le nationalisme qui pervertit les plus beaux élans. » Philippe Chevilley, Les Échos  « Guerre, tensions géopolitiques, sport de haut niveau : Jean Hatzfeld décline ici ses obsessions. Il ramasse son style pour faire place aux émotions. » Macha Séry, Le Monde des Livres « Un grand roman sur la nature humaine contrariée. » Le Magazine Littéraire