Ce qui est perdu

Il existe plusieurs moyens de se remettre d’une rupture. Le meilleur, incontestablement, est d’écrire une biographie de Kierkegaard, un philosophe mélancolique qui n’eut qu’un seul amour, le perdit volontairement et ne cessa, dès lors, de lui parler à travers ses livres. On peut aussi conduire un minibus rempli de touristes danois. Ou aller chez le coiffeur, mais pas n’importe lequel : un coiffeur érudit, pudique, si possible peintre. Ou encore raconter des histoires pour conjurer la perte et se débarrasser des spectres.
En essayant de retrouver ce qui est perdu, on apprendra en outre : pourquoi il y a des épis de maïs grillés trop salés à la station La Chapelle, comment un chat noir peut devenir blanc, comment égarer sa femme en forêt, comment on devient lanceur de javelot, pourquoi il est nécessaire de se faire couper les cheveux quand on a l’âme en peine, quelle conduite adopter quand on se jette de la tour Eiffel, pourquoi le Triton a finalement abandonné Agnès, pourquoi on écrit des livres, pourquoi un célibataire est nécessairement condamné à la ruine financière, ce qu’est la Loi Schéhérazade, et bien d’autres chose encore.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXIe siècle
Acheter
Prix littéraires
  • Prix Valery-Larbaud (2007)
Détails
224 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070396931
Date de parution
Collection
Folio - no4941

Dans les médias

« Tiré à quatre épingles, volontiers paradoxal, ce roman insolite joue tout en finesse de l’inquiétante étrangeté. Derrière la bonne humeur et les jolies phrases, on peut aussi lire un bilan définitif et pessimiste sur l’amour et sur le narcissisme. À moins, au contraire, que ce ne soit la destruction définitive des reflets en miroir… »
Livres Hebdo