Le mythe du grand silence

Auschwitz, les Français, la mémoire
Postface inédite de l'auteur
Édition revue et augmentée
Deux mythes ont longtemps structuré la vision que les historiens de l’ère contemporaine ont nourrie de la France : que les Français
auraient prétendu avoir résisté dans leur immense majorité, alors que la Résistance n’a eu de cesse, De Gaulle le premier, de rappeler
qu’elle fut une minorité ; que les Français n’auraient découvert le génocide des Juifs par les nazis qu’à partir des années 1980. Le premier mythe, Pierre Laborie l’a démonté dans Le chagrin et le venin. Occupation. Résistance. Idées reçues (Folio Histoire n° 232).
Quant au deuxième, François Azouvi démontre magistralement que dès le lendemain de la guerre, une véritable pensée du génocide s’est élaborée où les catholiques et les protestants prirent une part immense, que nul n’avait mesurée jusqu’ici. Les intellectuels de tout bord ont été pris à la gorge par la spécificité de ce phénomène. La culpabilité, contrairement à une idée reçue, a été assumée, proférée, au point d’animer la progressive réception de l’événement par tout le corps social. Lorsque, en 1967, la guerre des Six-Jours éclate, elle rencontre une opinion publique déjà très bien instruite et sensibilisée au drame des Juifs par vingt années de romans, de films, de récits, de témoignages. Si les Français ont occulté Vichy, ils n’ont jamais occulté l’extermination des Juifs. Pour le prouver, François Azouvi livre ici la première étude systématique de tout ce qui a été écrit, publié ou produit en France sur le génocide depuis 1945.
Genre littéraire
Essais
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
704 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070465125
Date de parution
Collection