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Alice, jeune anglaise, s’ennuie de voir sa sœur lire un livre « sans images ». Elle aperçoit tout à coup un lapin blanc qu’elle s’empresse de suivre et qui la mènera au pays des merveilles.
Notre protagoniste ... voit alors sa réalité bouleversée, elle rencontre dans ce monde des créatures plus spectaculaires les unes que les autres jusqu’à se réveiller de ce voyage au pays des merveilles.
Cette histoire a su séduire notre regard d’enfant avec le chat de Cheshire, le lapin blanc qui ne cesse de courir et nous a émerveillé avec son thé extravagant et son monde dans lequel les normes explosent et laisse libre cours à nos fantasmes.
Mais une relecture du conte en tant qu’adulte nous met face à une critique d’une société qui impose tant de codes d’éducation et d’instruction aux petites filles anglaises que leur propre réalité peut paraître indéchiffrable.
En quoi rencontrer des animaux qui parlent ou encore un chapelier fou serait-il plus absurde que de vivre dans un monde où tant d’apprentissages se contredisent ? Le pays des merveilles, irrationnel, est-il réellement plus fou que notre propre réalité ?
Franchir la porte du pays des merveilles, c’est accepter d’entrer dans un monde surréaliste et de se conformer à ses codes, c’est, comme le dit le chat à Alice, admettre sa folie. Mais si notre héroïne poursuit sa route au pays des merveilles, elle n’en garde pas moins sa rigidité et son éducation, caractéristiques des jeunes anglaises de l’époque victorienne, qui la conditionnent et l’amènent à moraliser tous les personnages qu’elle rencontre en tentant de leur imposer sa propre vision du juste et du réel.
L’alternance entre la petite et la grande taille d’Alice mettent en évidence la question fondamentale de la transition entre l’enfance et l’âge adulte.
La jeune fille se demande si elle restera toujours petite, si elle grandira un jour, elle est tiraillée entre deux mondes, deux âges, deux univers, représentés ici par la réalité et le pays des merveilles.
En définitive, je ne peux que vous conseiller de vous accrocher au lapin blanc et de vous laisser entraîner dans ce pays qui s’avère tout aussi merveilleux pour les adultes que pour les enfants.