Ce site utilise des cookies nécessaires à son bon fonctionnement et des cookies de mesure d’audience. Pour plus d’informations et pour en paramétrer l’utilisation, cliquez ici. En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous consentez à l’utilisation de cookies.
Deuxième volume que Dumas consacre aux derniers de la dynastie des Valois, faisant suite au magnifique roman consacré à La Reine Margot, La Dame de Monsoreau paraît en feuilleton en 1846. Écrit avec ... la collaboration du fidèle Auguste Maquet, Alexandre Dumas continue de parcourir, avec ce roman, l’Histoire de France avec amusement tout en continuant d’explorer ce conflit entre la liberté et la fatalité, un conflit récurrent dans l’œuvre de Dumas et qui reprend, avec admiration, les thèses de Michelet, l’une des principales sources de l'auteur.
Nous sommes en 1578. Quatre ans se sont écoulés depuis la fin de La Reine Margot et de la mort de Charles IX et de l’avènement de son frère, sous le nom d’Henri III, abandonnant alors le trône de Pologne pour rentrer à bride abattue en France, pays divisé, en proie à des guerres civiles et de religions, à des partis politiques de plus en plus puissants, ainsi qu’à des conflits familiaux vieux de plusieurs siècles. Fidèle en amitié, Henri III va alors s’entourer d’un bouffon, du nom de Chicot, et qui se voit doté d’une grande liberté dans ses paroles et de favoris dévoués.
La liberté contre le fatalisme, un conflit permanent qui traverse l’œuvre de Dumas, disais-je plus haut. La liberté, qu’elle soit physique – l’emprisonnement de Dantès – ou psychologique – l’emprise de Monsoreau sur Diane en lui faisant promettre de l’épouser, omniprésente chez Dumas (rappelons que son père est né d’un père noble et d’une mère esclave), est à replacer dans un contexte politique et contemporain à l’auteur : ce n’est que le 27 avril 1848 que le décret promulguant l’abolition de l’esclavage est signé, sous l’impulsion du sous-secrétaire d’État Victor Schœlcher. Dans le roman, la liberté reste toutefois illusoire : le champ d’action des personnages reste limité à leur rôle dans l’Histoire et au gré des intrigues politiques.
La Dame de Monsoreau est, au final, un grand roman mêlant la subtile politique le lyrisme de l’amour.