Correspondance

S’étendant de ses années de collège jusqu’à la veille de sa mort, de 1833 à 1866, ces lettres de Baudelaire témoignent d’une œuvre en train de se faire et de se défaire. Pour échapper à la besogne poétique à laquelle il se sent attaché, Baudelaire s’invente un véritable roman, à la fois vécu et fantasmé : le récit d’une persécution sans trêve dans laquelle il se sent tantôt justicier, tantôt victime. Ami du paradoxe, quand il invite le peuple à se révolter, son mot d’ordre demeure : «ne pas bouger».

Baudelaire ne bataille pas dans le procès des Fleurs du Mal pour gagner, ne poursuit pas un fauteuil d’académicien pour s’y assoir : voué à échouer, il goûte toutes les variations de la défaite, savoure le triomphe de la vanité. Au cours de cette quête, le poète se confronte à Hugo, Flaubert, Sand, Barbey d’Aurevilly, mais aussi Manet, Wagner, Liszt ou encore Proudhon. Répliquant à ses adversaires pour la beauté du geste, complotant gratuitement avec ses alliés, Baudelaire offre ici un véritable manifeste pour un monde désœuvré.
Genre littéraire
Correspondances
Époque
XIXe siècle
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Détails
480 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070414826
Date de parution
Editeur :
Claude Pichois
Jérôme Thélot
Préface :
Jérôme Thélot
Collection