New York, Haïti, Tanger et autres lieux

Textes extraits du recueil Les chiens aboient
«J’abattrais, peut-être, une bien plus grande quantité de travail si je quittais New York. Mais, peut-être aussi qu’il n’en est rien. Jusqu’à ce qu’on ait un certain âge, la campagne semble ennuyeuse. Si j’aime la nature, de toute façon, c’est non pas en général mais en particulier. Ceci posé, à moins d’être amoureux, ou satisfait, ou poussé par l’ambition, ou exempt de toute curiosité, ou réconcilié (ce qui me semble être le synonyme moderne pour désigner le bonheur), la ville est comme une monstrueuse machine, prévue de toute éternité pour nous faire perdre du temps et dévorer nos illusions. Bientôt notre quête, notre exploration peut devenir urgente à faire peur, à faire suer d’angoisse. Une course de haies sous le signe de la Benzédrine et du Nembutal. Où donc se trouve ce que vous alliez chercher? Et, à propos, qu’est-ce que vous cherchez?»
Genre littéraire
Mémoires et autobiographies
Époque
XXe siècle
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Détails
128 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782072745003
Date de parution
Traduit (anglais) par :
Jean Malignon
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