Attention : roman dense ! Passez votre chemin si vous cherchez une lecture légère ; ici on ressent avec les deux héroïnes, on plonge dans leur intériorité, leurs questionnements. Peu de paragraphes et des longues phrases qui donnent l’impression d’un huis clos tendu. Au cœur de ce récit : la manipulation. De main de maître, Isabelle Sorente fait ressentir au lecteur toute la complexité des relations, aussi bien amoureuses qu’amicales. Un roman fascinant qui nous entraîne dans les méandres de la psychologie humaine.
« Elle croit s'être détachée de sa mère, elle ne part plus au quart de tour quand Béatrice la provoque. Quand deviendras-tu adulte ? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, ma fille ? À ton âge, j'étais moins jolie que toi mais j'avais déjà un fiancé. Lucie se retient de lui dire qu'elle a des hommes, qu'elle découvre leur pouvoir sur eux. Elle couche le premier soir, il paraît qu'il ne faut pas, mais elle ne peut pas se retenir. Elle ne résiste pas aux bras qui s'ouvrent et qui la serrent très fort, comme si elle était un petit enfant. »