Yukio Mishima

Pays
Époque
XXe siècle
Yukio Mishima, pseudonyme de Kimitake Hiraoka, est né à Tokyo en 1925. Après des études de droit, il se consacre à la littérature et publie, à vingt-quatre ans, Confession d’un masque, un premier roman autobiographique où il peint un personnage qui se bat continuellement contre ses penchants homosexuels. Il cherche à les dissimuler aux autres et à lui-même. Le roman fait scandale et lui apporte la célébrité. Son œuvre littéraire est aussi diverse qu’abondante : de 1949 à 1970, il écrit une quarantaine de romans, des essais, du théâtre, des récits de voyage, et un nombre considérable de nouvelles qui reflètent tout à la fois la diversité des talents de Mishima — art du détail comme du développement thématique, art de la description comme de l’ellipse — et des univers qu’il pénètre. Les hommes d’affaires et leurs épouses, les geishas, les gens du peuple, les acteurs du kabuki, le vieux prêtre du temple de Shiga et les soldats finissent par composer un Japon moderne en butte à ses traditions séculaires. Au sommet de sa gloire, en novembre 1970, il se donne la mort d’une façon spectaculaire, au cours d’un seppuku, au terme d’une tentative politique désespérée qui a frappé l’imagination du monde entier. Le jour même de sa mort, il a mis un point final à sa tétralogie, La mer de la fertilité, composée de Neige de printemps, Chevaux échappés, Le temple de l’aube et L’ange en décomposition.

Mishima fut un grand admirateur de la tradition japonaise classique et des vertus des samouraïs. Dans ses œuvres, il a souvent dénoncé les excès du modernisme et donné une description pessimiste de l’humanité.