Une femme à Berlin

Journal 20 avril-22 juin 1945
Eine Frau in Berlin
Présentation de Hans Magnus Enzensberger
La jeune Berlinoise qui a rédigé ce journal, du 20 avril 1945 – les Soviétiques sont aux portes – jusqu’au 22 juin, a voulu rester anonyme, lors de la première publication du livre en 1954, et après. À la lecture de son témoignage, on comprend pourquoi.
Sur un ton d’objectivité presque froide, ou alors sarcastique, toujours précis, parfois poignant, parfois comique, c’est la vie quotidienne dans un immeuble quasi en ruine, habité par des femmes de tout âge, des hommes qui se cachent : vie misérable, dans la peur, le froid, la saleté et la faim, scandée par les bombardements d’abord, sous une occupation brutale ensuite. S’ajoutent alors les viols, la honte, la banalisation de l’effroi.
C’est la véracité sans fard et sans phrases qui fait la valeur de ce récit terrible, c’est aussi la lucidité du regard porté sur un Berlin tétanisé par la défaite. Et la plume de l’auteur anonyme rend admirablement ce mélange de dignité, de cynisme et d’humour qui lui a permis, sans doute, de survivre.
Genre littéraire
Mémoires et autobiographies
Époque
XXe siècle
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Détails
400 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070349494
Date de parution
Traduit (allemand) par :
Françoise Wuilmart
Collection
Folio - no4653

Coups de cœur libraires/lecteurs

Sandy Lecteur

La lecture de ce récit dépourvu de toute fioriture est un véritable uppercut, elle ne peut laisser quiconque indifférent.
D'une plume sèche, précise, parfois teintée d'humour (qui permet sans nul doute de tenter de supporter l'insupportable), une jeune allemande dresse le portrait de ses compagnons d'infortune, de ce peuple de la cave contraint, toutes conditions confondues, à cohabiter. Elle les croque, les dessine avec autant d'acidité que de sincérité (elle ne s'épargne pas elle-même), elle...

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Dans les médias

"La littérature ne serait pas digne de ce nom si elle n'accueillait en son sein un témoigange aussi bouleversant - et d'ailleurs fort bien écrit- que celui de cette jeune femme berlinoise restée anonyme..."
Vif / L'Express

Sa noblesse à elle est justement de ne pas se penser en victime, de garder une lucidité impitoyable et même cet humour berlinois, cynique, insolent, souverain, qui permet de survivre à la défaite, à la honte, à la folie."
Le Monde des livres

"Au lieu de nous casser les pieds avec le Goncourt, que je n'ai pas lu, les médias devraient s'intéresser à un document exceptionnel, un livre unique dont la lecture renvoie au néant toutes ces fictions narcissiques, vulgaires ou précieuses (ou les deux à la fois) écrites par des auteurs qui veulent "se faire un nom": Une femme à Berlin, un texte anonyme griffonné au crayon..."
Charlie Hebdo

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