Un pont d'oiseaux

Une légende vietnamienne raconte que l’étoile du soir et l’étoile du matin sont amoureuses mais ne peuvent jamais se rencontrer. Deux fois par an, les corbeaux font un pont par-dessus la Voie lactée et leur permettent de se réunir.
En 1945, Pierre Garnier s’engage pour aller combattre en Indochine. Il y devient le correspondant du journal des troupes françaises en Extrême-Orient. Alors qu’il éprouve une même répulsion pour le colonialisme français et pour le communisme viêt-minh, les hasards de liaisons amoureuses violentes et sans espoir et ceux de la guerre le mèneront d’un bout à l’autre du pays, jusqu’à la défaite.
La vie de Pierre est reconstituée par son fils André, le narrateur, qui l’a très peu connu. Au Vietnam, André arpente les rues et convoque des fantômes pour recomposer l’histoire d’une génération humiliée par la défaite de juin 1940, qui rejoignit l’Indochine à la Libération afin d’y rétablir une «certaine idée de la France», et dont l’espoir se perdit quelque part entre Diên Biên Phu et les Aurès.
Le voyage d’André à la recherche de ce père qu’il découvre trop tard nous entraîne au contact d’un univers colonial fascinant et hostile, peuplé de personnages de roman nommés Leclerc et Hô Chi Minh, d’Argenlieu et Giáp, mais aussi dans la sensualité d’histoires d’amour impossibles, le mystère de secrets qui séparent les êtres et les pays – à moins qu’un pont d’oiseaux ne traverse le ciel.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
448 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070355563
Date de parution
Collection
Folio - no4694

Dans les médias

Dans l’Indochine d’Audouard, rien n’est tout noir ou tout blanc, ni l’impérialisme français ni le communisme du Vietminh. Aussi sinueuse que cette guerre qui ne disait pas son nom, l’intrigue se construit à coups d’assauts et de dérobades. Un magnifique travail de deuil.
L’Express, Anne Berthod, 5 oct 2006

C’est l’un des plus ambitieux romans de cette rentrée littéraire. (…) Antoine Audouard (…) propose une fresque indochinoise qui sonne comme un requiem du rêve français.
Les lieux, les époques, sont reconstitués avec une minutie de maquettiste (…)Avec une sorte de fluidité ardente, Audouard a senti un pays, un climat, la défaite de ces âmes qui menaient « une guerre injuste avec un juste cœur ».
Le Point, Marc Lambron, 21 sept 2006

Un Pont d’Oiseaux est une fresque complexe, un roman malrucien et revendiqué comme tel, riche en allusion et clins d’œil à l’auteur des Conquérants.
Un Pont d’Oiseaux est un roman ambitieux et foisonnant, subtilement déconstruit, servi par une écriture d’une singulière élégance.
Livres-Hebdo, Jean-Claude Perrier, 30 juin 2006