Les Bienveillantes

Édition revue par l'auteur
«En fait, j’aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n’est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n’ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d’écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n’ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien : j’ai fait mon travail, voilà tout ; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j’ai sans doute forcé la limite, mais là je n’étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l’air, le manger, le boire et l’excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif.»
Avec cette somme qui s’inscrit aussi bien sous l’égide d’Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l’avait fait : l’épopée d’un être emporté dans la traversée de lui-même et de l’Histoire.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix Goncourt (2006)
  • Grand prix du Roman de l'Académie française (2006)
Détails
1408 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070350896
Date de parution
Collection
Folio - no4685

Feuilleter

Dans les médias

"C’est le chef-d’œuvre de la rentrée."
"Un époustouflant premier roman."
"Ce n’est pas seulement un très gros livre, c’est aussi un très grand livre."
"Jamais, dans l’histoire récente de la littérature française, un débutant n’avait fait preuve d’une telle ambition dans le propos, d’une telle maestria dans l’écriture, d’une telle méticulosité dans le détail historique et d’un telle sérénité dans l’effroi."
Le Nouvel Observateur

"Il n’y a pas un mot de trop dans ces 900 pages serrées, rien qu’une accumulation nécessaire de faits, présentés avec une nudité rapide et des enchaînements efficaces."
Le Nouvel Observateur

"Enorme, noir, incandescent, coupant. Un roman comme on croyait impossible d’en écrire encore. Une énigme fracassant nos bonnes consciences."
"Un tour de force."
Le Point

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